Le 22 juin 2024 s’est déroulé le festival pop molotov à la Gare xp (Paris).
Nous étions présents avec @how, ainsi qu’une table remplie de “THX - Par surprise”.
Sur la communication de l’évent, on pouvait lire :
" L’objectif : donner à voir la multiplicité des possibles désirables que la littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les jeux vidéo, etc. nous proposent.
Au coeur d’un capitalisme qui broie les voix dissonantes et uniformise tout produit culturel, y a-t-il encore la place pour des récits d’émancipation bien vénères ? Nous le pensons. Et de la fantasy à la SF post-apo en passant le rap et une infinité d’autres genres, cette place existe déjà. Ainsi que l’a écrit Corinne Morel Darleux, « nous avons besoin d’imaginaire. Or cette capacité a été consciencieusement rabotée et arasée par les techniques du marketing de la dopamine, l’invasion des profits, des écrans et de la publicité […] Nous avons besoin de renforts de nature à débrider l’imaginaire et à briser les tabous, capables de nous donner à voir la variété des possibles […], de désincarcérer ces futurs inexplorés »"
J’ai passé un super moment, mais j’ai l’impression que l’objectif annoncé n’était pas en adéquation avec le déroulé de la rencontre. Au lieu de " donner à voir la multiplicité des possibles désirables que la littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les jeux vidéo, etc. nous proposent." la rencontre (ou en tout cas les deux première partie) a beaucoup tournée autours des conditions de création et de diffusion et d’existence de la culture pop’ subversive dans un contexte capitaliste d’industrialisation de la culture. Beaucoup de questions sur comment faire des récits “molotov” (subversif et dissident) sur des canaux largement regardé par le plus grand nombre, alors que c’est même canaux sont la propriété des ennemis (Ą̴̛͓̽ṃ̴̐͠ä̴̙͑z̸̙̊̉ǫ̶̭̈́̍n̶̫̐, et autre GAFAM et géant de l’industrie du divertissement).
Bolchegeek, l’un des invités, évoque par exemple “I’m a Virgo” -une série américaine incroyable que j’ai regardé depuis (je vais test de faire un retour sur ce forum). C’est beau, marrant, avec un univers subtil, et surtout une critique du capitalisme super intelligente et incisive, mais paradoxalement c’est produit par Ą̴̛͓̽ṃ̴̐͠ä̴̙͑z̸̙̊̉ǫ̶̭̈́̍n̶̫̐,prime… Ces derniers prêt à tout pour du pognon, permettent effectivement une large diffusion d’un message anticapitaliste enrobé de 53 millions de dollars. Faut-il vraiment qu’une fiction soit produite par un géant de l’industrie pour que le message soit reçu par le plus grand nombre? Avec des compromis, les intervenant.es semblaient plutôt répondre que oui. Positionnement qui selon moi est du à une assimilation de la culture populaire avec la culture de masse.
Puis viens l’intervention de Christine Aventin. Sans concession, elle établit une grosse critique de l’industrie de la culture, en nous exposant une embrouille avec des éditeurs qui lui avait fait une commande. Pour elle l’industrialisation de la culture et notamment les circuit de l’édition, pose un réel problème pour la diffusion de fiction réellement subversive et dissidente. Son discours était précieux, nous avons pris son contact pour l’invité à la résidence THX de septembre ou pour une autre collaboration.
La structure de l’ensemble de la rencontre semblait beaucoup tourné autours des idées développées dans le livre de l’organisateur : Abrégé de littérature-molotov par Mačko Dràgàn, que je n’ai malheureusement pas lu, mais @how oui.
J’ai du partir au début de la troisième intervention ( Culture pop et lutte des classes : pour une sociologie critique des imaginaires subversifs) et j’ai aussi raté les concerts de L’1consolable et de l’Irracible mais @how était là.