Labofiction : Alliances spéculatives des zones humides résurgentes

Alliances spéculatives des zones humides résurgentes
//:round_pushpin:Marais de Biestebroeck : Rue Scheutveld, 1070 Anderlecht
14h-18h : Labofiction :
Spéculons ensemble les futurs des alliances entre zones humides résurgentes. Dans un futur post-capitaliste où les États-nations ont disparu, nous vivons autour de zones humides qui ont émergé des ruines du capitalocène. Comment est cet écosystème que vous habitez ? Quels sont ces liens que vous entretenez avec les autres zones? Quels ont été leurs rôles dans ces grandes bifurcations?
Grâce à cet atelier d’imaginaire entièrement orale, nous voyagerons dans une utopie ambiguë, socialement désirable mais pas sans troubles.
18h : Recensement de macro-invertébrés du marais Biestebroeck
avec Nicolas et Tom Valckenaere
19h : Pique-nique
avec Bernard Recup’

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Ici un post pour spéculer une rencontre autour de l’alliance des zones humides résurgentes.

Le contexte :

Le 17 septembre 2023 nous avons célébré l’alliance entre le Marais Wiels à Bruxelles et le lac Bullicante à Rome.

Cette alliance veut célébrer l’importance de la protection de deux
lacs très similaires qui ont émergé dans nos villes sur les ruines des
brasseries Wielemans (1881-1988) et de l’usine de soie artificielle
SNIA (1922-1957). Ces plans d’eau offrent à deux quartiers marqués par les inégalités environnementales et sociales - le quartier
Prenestino à Rome et le bas de Forest à Bruxelles - un nouvel
écosystème et une biodiversité spontanée devenus nécessaires à
l’habitabilité de nos villes.
Le Lago Bullicante (né en 1992) et le Marais Wiels (né en 2007)
sont deux zones humides qui resurgissent entre les infrastructures
qui composent le paysage de nos villes, pour peu qu’on leur
accorde le temps et l’espace nécessaire. Ils se sont opposés aux
projets immobiliers qui transforment les terres en profits. Leur
résurgence témoigne d’une prolifération de paysages hybrides
produits par l’extraction et par la spéculation, par l’abandon et la
négligence.
Le collectif Marais Wiels et la communauté du lac Bullicante se
battent depuis des années pour la préservation de ces plans
d’eaux, de leur devenir écologique et social, de leur beauté
inouïe. Après des mois de rencontres et d’échange, l’année dernière, nous avons décidé de créer cette Alliance afin de mettre
en commun les pratiques, les expériences et les stratégies pour
protéger ces espaces émergents en Europe.

Extrait de “la bulle du marais - édition spéciale école d’urbanisme nomade” dans le cadre du Festival feral avec Stalker
2023_journal Maraiswiels_single pages.pdf (1.7 MB)

Une rencontre pour faire quoi ?

→ .Grâce à des pratiques collectives et orales de créations de récits, spéculons ensembles les futurs possibles de ces alliances. Imaginons collectivement les liens se tissant entre ces différentes zones et communautés, et les stratégies et les pratiques qui en émergent.

Comment ?

→ Grâce à des outils d’éducation permanente proche des jeux de rôle, comme les labo-fictions , et/ou les assemblées de capitalistologie (format en cours de création avec Désorceler la finance). Des pistes dans les commentaires de ce post…

Les labo-fictions : atelier entièrement orale, où des animateur·ices invitent les participant·es à se créer un double dans un futur post-capitaliste et post-Etat-nation. Des binômes doivent être formés pour que chacun·e se présente, pour ensuite spéculer en duo la nature de leur lien. Les histoires commences à se lier : deux récits qui se croisent dans une rencontre. Puis c’est le moment de mettre en commun ces récits, via une discussion en “pop corn”. Les spéculations des duos misent commun forment un récit collectif. La version longue de cet atelier continue ensuite sur l’arrivée d’élément perturbateur et des voyages fictifs vers d’autres communautés, pour des partages d’expériences. En mettant les écosystèmes urbains résurgent au cœur des récits de contextes et des consignes, il est possible de diriger ce voyage mentale/jeu de rôle dans l’exploration des futurs de l’alliance.

L’assemblée de capitalistologie : Format pas encore testé, mais encours avec DLF. Dans un futur spéculé, les participant·es sont invité·es à une assemblée d’archéologie retro-futuriste, pour partager leur histoires, études, rumeur, récits mythique ou anecdotes, sur - les alliances entre écosystèmes urbains résurgent.

Avec qui ?

→ Le marais du Wiels (avec la roselières, les batraciens, les macro-invertébrés, l’eau résurgente de la nappe phréatique, les fantômes industriels de la brasserie Wielemans-Ceuppens, les frères Valckenaere, l’asbl “marais du Wiels”, Valeria Cirillo et Allan Wei, ainsi que tout les autres humain·es et non-humain·es lié·es au marais.)
→ Petites singularités avec hack2o (@XavCC)
La commission “Récits” des Naturalistes des Terres
→ peut être Natagora Bruxelles avec specXcraft

L’idée qui me stimule : Spéculer ensemble des pratiques de soin de la biodiversité génétique.

Une abondance de preuves scientifiques reconnaît aujourd’hui le rôle crucial de la diversité génétique au sein des espèces pour la résilience des écosystèmes, la survie des espèces et leur adaptation, en particulier face aux menaces imposées par le changement global.

Malgré cela les cadres internationaux pour la biodiversité négligent systématiquement la biodiversité génétique.


Lors du festival feral, l’alliance entre le marais du Wiels et le lac Bulicante a été célébré par un rituel où les deux eaux ont été mélangé. Mais pas directement : l’eau du marais du Wiels n’a pas été versé dans le lac Bulicante, et l’inverse non plus. Surement pour éviter des contaminations biologiques.

Lors de cette même rencontre (mais aussi à divers autres moments), les frères Valckenaere - sculpteurs et naturalistes amateurs- animent des initiations aux mondes des macro-invertébrés, barbotant dans les eaux cristallines du marais. Entre art et recensement naturaliste.

images

Dans ce cadre, je cherche des naturalistes et/ou écologues spécialisé·es dans les macro-invertébrés d’eau douce et/ou dans la biodiversité génétique, pour évaluer les risques et les avantages d’échanges -ritualisés- de spécimen de même espèces entre les différentes zones humides résurgentes. Peut être chez les Naturalistes des Terres, @panzierafiona ?

Bonjour,

merci j-b pour cette invitation, quelques réactions rapide avant de prendre le temps d’élaborer plus avant.

Sur la génétique :

Une rencontre avec [Alice Mouton](voir son profil sur Researchgate), je l’ai rencontrée à la Chartreuse, elle pourrait être intéressée par ce labo-fiction, pratique la génétique moléculaire au quotidien avec une approche critique.
=> Un article critique sur ces instruments et ces approches génétiques de la biodiversité est disponible sur la revue terrestre, publié le 2023/10/25, avec pour titre les marqueurs du vivant

! ne pas négliger la biodiversité fonctionnelle.

  • si nous souhaitons spéculer sur l’alliance, je suis à berlin pour visiter deux/trois zones humides locales et reviendrait avec un petit compte-rendu.
    L’une, la Floating University de Tempelhof (prix Lion d’Or à Venise en 2021 (voir berlin-the-floating-university-investigates-alternative-ways-of-experiencing-the-city) et récemment récompense New European Bauhaus) rassemble surtout des architectes, qui seraient sûrement intéressées par un labo. Elles devraient passer à Bruxelles en mars pour l’une et en avril pour l’autre.
    L’autre, est un petit étang de quartier, le Kiezteich, avec une histoire de pollution et d’attachement populaire marqué.
    Ceci pour indiquer que je souhaite prolonger une réflexion entamée avec Valeria sur les caractéristiques de ces zones humides résurgentes, l’une n’est pas l’autre.
  • voilà les quatre caractéristiques identifiées avec Valeria : DI-fusion Holdings: Thinking with resurgences:From the twinning between...

a.

Merci Allan d’avoir pris le temps pour ces réactions.
J’ai écouté le podcast et j’ai lu l’article Les marqueurs du vivant : génétique et big data. et maintenant j’ai envie de savoir ce que donnerait des pratiques en génétique des population qui “redonnerait sa place à l’observateur humain, en contact direct avec le terrain, sans intermédiaire ultra-technique”, et j’en suis certain qu’elles seraient plus aptes à répondre aux modestes “questions de citoyens” comme la mienne.
Super pour ces zones humides berlinoises, et merci pour ce dernier texte qui explicite bien le rôle des récits dans la reconnaissance de ces écosystèmes.

Bonjour,

que pensez vous que radio blob vienne poser ces micros, ouvert à tous, au marais du wiels s’il fait beau pour entendre les différents collectif s’occupant des zones humides et les autres collectif/personnes/groupes présents à Eukarios.

pour info → demain mardi à 11h au marais.

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Coucou !

Trop bien tout ça ! Ça me donne envie de faire quelques retouches à mon conte “Mongomanyan ou læ Manguière avare” !

En attendant, je pose ça là : YoltokPoetico

conducteur des deux temps du flux et déflux du blob pour cette journée du dimanche :

  • suivi radiophonique du labofiction de 14h à 18
    • réveille du blob + météo du Blob
    • introduction rétrospective aux enjeux urbanistique du marais en 2024
    • labo fiction en lui même
      • intro = mode d’emplois
      • suivi radiophonique d’une discution de binome
      • un micro passe de mains en mains pour la restitution collective des binomes
  • ccl de la cession

pendant le pic nic 19h jusqu’à ce qu’on en ai mare
micro ouvert

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moi j’ai envie de faire une présentation/écoute des création de florence Pochon de tiny tunes, je trouve ce travail radiophonique très à propos par rapport aux question de fictions travaillées lors de cette journée

et en particulier cette expérience radiophonique qui propose par le son de se mettre à la place du blob, de sentir comme le blob pourvu de fermer les yeux : Listen to Tiny Tunes, Metamorphoses: Physarum Polycephalum (Blob) by Phaune Radio in Tiny Tunes From The Wilder World playlist online for free on SoundCloud

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j’y étais.
j’imagine qu’une communication des différents collectifs en lutte sur place sera dispo bientôt.
en gros, ce que j’ai compris de leur narration:

  • tout un peuple vert remarquable sur place (peuplier, saule, roseaux, etc., une trentaine de peupliers ont déjà été abattus), et pas que (oiseaux, etc.), aussi des personnes humaines qui y vivent;
  • ce lieu a déjà été la cible ily a quelques années de projets débiles:
  • réalité de ce territoire: forte densité dans le quartier de curegheim, quartier populaire qui n’a pas accès à du logement abordable alors qu’on veut y construire des logements privés pour une autre classe de la population (autres projtes immobiliers débiles: k-west, etc.), etc.;
  • lien avec d’autres territoires à préserver à bruxelles (et bien sûr ailleurs): marais wiels, friche josaphat, etc.;
  • la résurgence des marais permet de recréer un autre écosystème, dépolluer les espaces (ici c’était shell pendant 100 ans), contrer les ilôts de chaleur, limiter la vulnérabilité de cette zone inondable, etc.;
  • un ancien cours de ruisseau circulait en-dessous, depuis des brasseries jusqu’à la senne (le ruisseau du broekbeek);
  • et donc la légende du dragon qui se réveille (là y’avait une tête de dragon récupéré d’un dia de muertos des marolles d’il y a quelques années qui s’est activé durant la présentation), rappel de la légende de saint-géry et du dragon), métaphore de la nature sauvage, indomptée et qui fait peur;
  • le projet immobiliser se nomme “the dock”, derrière c’est le promoteur vervoordt real estate, 75% de la superficie servira pour du bâti, pas d’installation publiques et collectives prévues (genre crèche, parcs, écoles, etc.);
  • il est tant qu’il y ait convergence entre les espèces humaines et non-humaines qui fréquentent ce territoire.

leur groupe fb.

la horde médiatique était présente: rtbf, bx1 et bruzz.

je trouverais ça important, en ouverture de blob en flux et déflux, avant le labofiction, qu’on prenne le temps de parler de ce qui se joue actuellement sur ce territoire.

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voilà, comme pour la soirée du samedi, je mets ici un message-wiki (éditable par tou·tes) pour qu’on puisse mettre la conduite de l’après-midi de ce dimanche au marais sur le flux audio.

14h15 [15 minutes] ouverture de blob en flux et déflux

  • jingle
  • rappel eukairos
  • on prend des nouvelles de blob (comment iel va, nourriture, etc.)
  • programme du jour (labofiction, recensement, plateau radio ouvert)

14h30 [3h30) labofiction

  • introduction (méthode, intention, et origine du labo fiction) (5min)
  • Contextualisation (les bifurcations, le monde post-capitaliste/état-nation , le néo-bx débétonnisé redeviens un marécage, le marais, l’alliance) ( on va écrire chacune de ces partie ici : Framapad mensuel) (25min)
  • binôme
  • plénière

18h : Recensement de macro-invertébrés du marais Biestebroeckon le diffuse en radio ou c’est un moment playlist ou déjà le plateau radio ouvert?

??h: plateau radio ouvert

  • entrcoupé d’interludes musicaux → phaune radio? autre chose?

??h: [5 minutes] sclérote du flux

  • conclusion
  • à demain (programme du lundi soir)

là, je comprends que la partie introduction d’où on est (le marais du biestebroeck, son histoire et sa lutte en 2024) est finalement “mêlée” au labofiction? et donc on ne parle pas vraiment “du réel d’aujourd’hui 2024” avant de se plonger dans le labofiction?

oui, on peut en parler très rapidement en intro, mais ça sera redit après dans le labo, puis en fin.
Allan va écrire la partie historique + anticipation du marais. Le réel qui se mélange à la fiction
Mais on rappelleras les dates et les besoins pour la lutte sur place en fin de labo fiction.

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