Dimanche d’Eukairos : Projection et écoute
Préparer le démarchage, la comm et l’animation de cet après-midi/soirée fin de rencontres
Les films auquel nous avons pensez pour les inviter à parler de leur démarche
Info technique : pas trouvé → quelle durée, quel format ?
le fond et la forme : comment on raconte construit tout autant que ce que l’on raconte ?
"Il nous tient à cœur que la manière de faire le film fasse écho aux intentions qu’il défend. Nos préoccupations de citoyen·nes et notre pratique artistique doivent se rejoindre. Nous aspirons à un cinéma sobre. Sobre, pas ascétique, pas effondré : un cinéma désirable, humain, profond, inventif, un cinéma qui se fait dans la joie et qui n’a pas besoin de moyens faramineux.
De toute façon, nous avons goûté comme spectateur·rices à la toute-puissance des effets spéciaux ; nous avons vu des dinosaures plus vrais que nature et des planètes qui explosent ; ce n’est pas l’impossible surenchère qui nous fait fantasmer, c’est de réenchanter le monde !"
les intentions du film
Ce film part de "l’idée d’un Black-out, une « catastrophe » à l’échelle continentale, qui sape d’un seul coup toutes les structures du pouvoir en place. Et nous avons conçu un récit qui, au lieu de nous condamner au désastre ou à attendre passivement que le salut vienne d’en haut, affirme la force du collectif face à l’adversité. Nous savons qu’il nous faudra un jour inventer des sociétés sans pétrole (et que le plus tôt sera le mieux…). Grâce à la fiction, ce défi est condensé en quelques jours décisifs : et si tout s’arrêtait, comment ferions-nous ? Et comment reconstruire le monde ?
(…) Mais attention, il ne s’agit pas ici d’un doux rêve, mais bien d’une démarche spéculative puisant dans le réel et s’y confrontant toujours. La solidarité suscitée par le Black-out s’entrechoque avec les systèmes de domination et de pouvoir en place.
40 min en super 8 - version numérique secrette disponible, porjection en super 8 = oprimal
** le collectif des scotcheuse : aprendre ensemble pour se réaproprier les outils**
"Les Scotcheuses sont les petits objets mécaniques qui servent à couper et scotcher la pellicule pour le montage d’un film. C’est le nom qu’on s’est donné. Nous sommes un collectif de cinéma artisanal. On utilise la caméra Super 8 car c’est un outil qu’on peut facilement s’approprier et transmettre (il permet de comprendre le cinéma). On aime aussi le grain des images de cette caméra faite pour les films amateurs, les films de famille. Ses images sont chaleureuses.
Le collectif est un endroit poreux, parfois nous sommes vingt, parfois moins et parfois plus. Certain·e·s d’entre nous ont une expérience plus ancienne dans la fabrication de films et d’autres ont plein d’autres connaissances. On apprend les un·e·s des autres. Malgré les difficultés, on essaye de faire un cinéma horizontal et partagé, où les hiérarchies et les divisions du travail seraient toujours remises en question et où le savoir circulerait librement. On se réapproprie des outils pour ne pas les laisser aux mains de l’ennemi. Parce que si on a pleins d’outils et qu’on sait tou·te·s les utiliser, eh bien là, voyez-vous, on sera les plus fort·e·s. Les plus fort·e·s dans les failles et les interstices d’un monde qui vacille. Les plus fortes avec nos faiblesses. Chaque rencontre, chaque brèche est comme une petite allumette pour ne plus fermer l’objectif. Pour poser nos regards aux endroits de lutte, de vie."
raconter la lutte : la fiction, plus juste que le documentaire ?
“C’est un film collectif tourné en pellicule, fabriqué avec et par les opposantes au projet Cigéo, à Bure et alentours, en Meuse et Haute-Marne. Dans notre film, plusieurs univers s’entrechoquent, se croisent, se regardent, se mêlent ou s’évitent. Il y a des gens sous terre, d’autres en surface ou dans les arbres. On a imaginé ce qui se passerait dans un monde contaminé -peut-être – par le nucléaire où certaines personnes contrôlent, d’autres survivent, attendent, s’amusent et résistent. Un film d’anticipation ? Peut-être. Mais aussi un film d’archives où certains lieux apparaissant à l’image n’existent déjà plus. C’est un film qui s’est fait en parallèle de la lutte, à ses côtés, à son contact, dans la lenteur de la fabrication collective, quatre années durant. L’histoire a été écrite à plein, avec ce qu’on connaît d’ici. Elle est traversée par nos craintes sur l’avenir, notre colère et notre espoir qu’il y aura toujours du monde pour contrer ces schémas morbides et biocides et habiter les zones menacées.”
court métrage de 10 min ?
"En 2048, à Bruxelles, le vent souffle fort et la chaleur est implacable. Pourtant, les gens parviennent à cohabiter pacifiquement. Des rumeurs circulent qu’une machine de paix serait à l’œuvre.
Le vent nous permet d’accéder aux voix intérieures des habitants, qui nous emmènent en voyage. Nous suivons une nouvelle arrivante, un enfant et un robot, et en écoutant leurs voix, nous explorons un futur possible. Une expérience sensorielle et contemplative sur ce que pourrait signifier la paix et les pratiques de construction de la paix à Bruxelles."
Film “Blanc comme neige” ? temps = 18min ; Format = 16/9 ; VO = FR
Qu’est ce que SpecXcraft ?
Plus spécifiquement, le laboratoire de co-création SpecXcraft est en train d’élaborer des outils et workshops spéculatifs et imaginaires et afin de mettre à l’épreuve son hypothèse de recherche. Quelles sont v°nos peurs, v°nos colères, v°nos dénis, v°nos impuissances en tant que Bruxellois.es, face aux injustices et violences systémiques, mais aussi, quelles sont les lieux bruxellois qui v°nous tiennent à cœur, v°nos pratiques, v°nos luttes, v°nos expériences, v°nos talismans et autres grigris ?
De quelles ressources disposez.ons v°nous déjà et quels effets pourrait avoir la SF sur ces ressources ?
Pourquoi la SF?
“Nous devons apprendre à raconter d’autres histoires, ni apocalyptiques ni messianiques, afin de prendre conscience, non pas de manière réflexive ou théorique, mais de manière affective.” Isabelle Stengers
Faire un pas de côté. Mais pourquoi ? Face à toutes les crises présentes et à venir: défier le futur probable de Bruxelles pour laisser émerger des possibles Bruxelles, fabriquer et expérimenter des manières d’habiter ces Bruxelles futures, de v°nous y adapter et d’y faire face, culturellement, socialement, politiquement, mais aussi physiquement, affectivement.
→ Est-ce qu’il existe un film de ZinTV ??
Réponse de ZinTV à mes questions ci-dessous. Je n’ai pas encore regardé les films mais la description de l’exercice match de ouf avec nos pratique !
:
"Chère Phonia,
J’espère que vous et toute l’équipe de Eukairos vous portez bien.
Ce n’est pas une légende, en effet, nous avons, dans le cadre du festival caillou, donné un atelier au cours duquel deux courts métrages furent réalisés.
En mettant les lunettes de l’« Utopie merdique » les participant.e.s se sont adonnées à l’uchronie, prenant la manifestation du 15 mars contre les violences policières, comme point de départ d’une occupation d’un lieu de pouvoir de leur choix, et faisant changer le cours de l’histoire !
Avec 20 images, autant de mains, des voix off et du bruitage les participant.e.s ont créé des films qui questionnent les relations au territoire, réinventent d’autres rapports à la ville et permettent d’envisager des futures désirables mais pas pour autant lisses.
Vous pouvez trouver davantage d’information sur l’atelier et visionner les deux films produits via ce lien:
Atelier "Utopie merdique" (narration spéculative) - ZIN TV
À noter que nous avions donner cet atelier mais avec des enfants, c’etait la premiere fois que nous le donnions à un public d’adultes.
En espérant vous avoir éclairé quelque peu,
Douce journée, "
Fictions sonores & objets radiophoniques dont nous avons discuter pour alimenter la programmation de la soirée
Fiction sonore de 25 min
résumé
Dinan, ville fluviale de la péninsule bretonne, célèbre aujourd’hui le carnaval de la fin de l’ère du grand gâchis.
Associant l’ethnobotanique (l’étude des relations entre les plantes el les cultures humaines) avec l’imagination poétique, cette balade sonore vous donnera à entendre les passés et les avenirs possibles se cachant derrière l’ordinaire des frondaisons bretonnes.
Une déambulation ethnoboétique enregistrée le long de la Vieille Rivière en Mars 2023
** Contexte
Ballade performée enregistrée et transformée en création sonore par Cécile Bracq-Bothorel. Performance écrite et jouée par Elio Possoz et Fiona Panziera dans le cadre d’une résidence d’écriture d’Elio Possoz pour la rédaction de son roman “les mains vides”
** les plus et les moins pour l’inclure dans la programmation **
les plus : Elio et moi avons prévu d’être là pour eukairos. Cette fictions sonore n’a pas beaucoup été diffusé jusqu’à présent et ça me tiendrait à cœur de pouvoir la faire écouter
les moins : la dimension collective est moins évidente dans la genèse de cette fiction
Réalisé par Olivier Minot, ficion sonore, 44min
(Olivier Minot est cet ancien de mégacombi, émission mythique de radio cannu qui a abandonné l’émission pour sa carrière dans la radio publique. L’émission mayday de radio canut réinvente le projet de l’émission mégacombi après son départ.)
résumé
"BREAKING NEWS : « Plus de sushis, plus de pizza, plus de Burgers ! ». A Lyon, les adeptes de la livraison de street food à domicile sont en PLS depuis le début de la révolte des livreurs Uber et autres Deliveroo. Alors que la famine guette les quartiers gentrifiés du centre de Lyon où on ne sait même plus se faire cuire des pâtes, les ouvriers et ouvrières de la livraison prennent la mairie et écrivent une page de l’histoire sociale du pays à travers une lutte qui n’est pas sans rappeler les insurrections des Canuts, les ouvriers de la soie lyonnais du XIXe siècle.
L’équipe du Radio Show, en léger direct de Lyon, se fait « l’écho » des révoltes lyonnaises passées et futures. Entre documentaire historique sur les soulèvements des Canuts et breaking-news sensationnel sur la révolte imaginaire des petites mains de l’uber-économie, ce podcast historico-loufoque tente une convergence des luttes dans le temps."